Magog sous la pluie

Suite de nos récentes aventures (on rattrape notre retard) ! Lundi dernier, 5 septembre, a eu lieu la fête du travail ("The labor day", aussi en vigueur aux US) et journée chômée donc. Et au moins ici c'est intelligent, ça tombe un jour ouvré car la date est fixée au premier lundi de septembre.

Direction : les Cantons de l'Est, zone touristique la plus au Sud du Québec (elle longe la frontière US), à 1h30 de route environ de Montréal. 

La région est jalonnée de montagnes, de lacs d'origine glacière, de rivières et de forêts très boisées. Malheureusement pour nous, comme pour le Mont-Tremblant, le temps a été pourri : il a plu à boire (prononcer "bouére") debout (expression locale) toute la journée. Sandrine se sacrifiera pour cette journée en gardant les enfants à la maison et je ferai donc le touriste avec notre invitée (qui a survécu à Irène à NY).

Première halte à Magog, une ville à rue unique avec des devantures aux airs de saloons du far-west. L'atout majeur de la ville c'est d'être au bord du lac Memphrémagog, une étendue d'eau étroite mais très allongée (42 km) et bordée de montagnes. Sous la pluie évidemment le spectacle n'est pas le meilleur. 

Les laitiers/crêmeries sont les marchands de glaces ici

Une autre enseigne à Magog

On ne s'attarde pas plus, direction cette fois-ci le parc du Mont Orford un peu plus au Nord. On s'arrête à la cabane de l'accueil pour demander des infos sur les circuits de randonnée et s'acquitter de notre droit d'entrée (comme pour tous les parcs nationaux) de 11$. La préposée nous conseille un parcours d'1h45 (l'aller uniquement), dit le "Sentier du ruisseau David". Le sentier gravit la montagne et le point de vue sur le lac au sommet du Mont Chauve est superbe nous dit-elle. On opte donc pour ce tracé. Après quelques dizaines de mètres on comprend pourquoi le sentier est ainsi nommé. On marche effectivement dans la rivière ! bon, c'est plus un ruisseau qu'une rivière mais tout de même, avec la pluie qui tombe encore, de nombreux petits torrents se forment et dévalent la montagne. Le début du chemin heureusement est recouvert de planches tellement c'est marécageux. On surveille nos pieds mais après quelques mètres, une planche se dérobe et je me retrouve avec de l'eau jusqu'à la cheville ! le reste de la grimpette se fera sans chercher à mettre les pieds hors du ruisseau, mouillé pour mouillé... Splotch, splotch, splotch...

On pense alors à la préposée à l'accueil qui a vu arriver 2 touristes en baskets un jour de pluie et qui a voulu se payer un peu notre tête. Pour nous venger on terminera l'aller en 1h30. Par contre pour la vue c'est raté, on ne voit pas à 20 mètres. Le retour sera avalé en à peine une heure, moyennant de belles glissades au passage dans l'humus détrempé. 

Intriguant non ?

L'automne pointe déjà son bout de son nez ici (2 ou 3 semaines d'avance sur Montréal) avec quelques arbres aux teintes jaunes ou rouges

A l'entrée du sentier on trouve cette sorte de boîte avec une fente. Sur le haut sont disponibles des enveloppes pour y glisser la contribution pour ceux qui n'auraient pas payé à l'accueil du parc. Une fois encore ici, ça repose sur la confiance !

Le "sentier"

 

Bilan de la journée : une belle sortie avec de beaux paysages à l'ambiance particulière sous la pluie mais qui ne vaut pas un beau soleil évidemment. Par contre on reviendra très bientôt à l'automne pour les couleurs car ça promet d'être superbe.