Balades d'automne

Ici comme chez vous (à moins que vous n'habitiez dans l'hèmisphère Sud) c'est l'automne. L'occasion donc de découvrir la nature sous ses plus belles couleurs, célèbres au Québec. Enfin presque car cette année on a un peu raté notre coup en partant un peu tard dans la saison. Les couleurs ne sont en effet à leur apogée que seulement quelques semaines donc il ne faut bien calculer. La bonne période semblant se situer autour de la fin septembre.

On a en revanche été bien servis par la météo avec certaines journées à quasiment 25° ! et sans pluie surtout.

Traditionnellement au début de l'automne (certes, plutôt à la fin de l'été), c'est aussi le temps des pommes avec de nombreux endroits d'auto-cueillette, rivalisant d'ingéniosité pour attirer le plus de monde possible. Les gens sont amenés dans les vergers chargés dans une remorque tirée par un tracteur, il y a aussi évidemment de quoi se restaurer et les plus petits ne sont pas en reste avec des jeux et des animaux. Un mini centre d'attraction pour la journée ! tous ne sont pas comme ça c'est vrai mais dans les endroits les plus touristiques et concurrentiels comme à St Joseph du Lac où nous étions (chef-lieu de la pomme) certains chercheront naturellement à se démarquer.

Les principales variétés de pommes au Québec sont la McIntosh (presque la moitié de la production), la Cortland et la Spartan 

Côté balade on a découvert un parc, le parc de la rivière Doncaster. Un vrai petit coin de paradis à environ 45 minutes de chez nous. Les derniers kilomètres avant d'y arriver sont dans une campagne québecoise ayant conservé son charme rural, c'est vraiment très joli.
Le parc propose 10 kilomètres de sentiers assez accessibles à tous. L'hiver on peut aussi le pratiquer à pied ou en raquettes donc c'est bien possible qu'on y retourne à cette période.

La rivière Doncaster

Des rapides tumultueuses

Vue d'un peu plus haut sur un sentier qui arrive au sommet d'une colline.

Mmmhh, va-t-on vraiment se risquer sur ce sentier...

Notre 2ème sortie marquante a eu lieu pendant le long week-end de l'action de grâces mi-octobre. 3 jours ensoleillés passés en très bonne compagnie dans la région des Cantons-de-l'Est dans un chalet au bord d'un lac. Ca fait un peu cliché mais c'est tellement beau aussi malgré les couleurs qui pour le coup étaient vraiment passées.

Le chalet vue de la chaloupe

Du premier lac on accède à un 2ème dont la vue est superbe

Et pour faire plus cliché, la même vue prise du kayak :)

Le point culminant de la région est le mont Orford (environ 900 mètres). On peut y monter à pied ou en funiculaire, option qu'on a privilégié avec les enfants. Arrivés en haut la vue est à couper le souffle.

Le lac Memphremagog, long de 42km et coupé en 2 par la frontière avec les US

A ne pas rater et on l'a découvert un peu par hasard, une longue passerelle en bois au sommet du mont pour profiter encore plus de la vue

Maintenant cap sur l'hiver et dans quelques jours sur Halloween !

Les mosaïcultures de Montréal

Connaissez-vous l'évènement de la Mosaïculture Internationale ? Il s'agit d'une compétition qui se déroule tous les 3 ans sous forme d'exposition sur l'art horticole. Les œuvres présentées doivent refléter la "culture du participant à partir d’un thème prédéterminé (cette année "La terre d'espérance") tout en respectant les principes du développement durable". Et le tout dans l'esprit de la mosaïculture qui emprunte à la sculpture, la peinture et l'horticulture.
L'édition de cette année se déroulait au jardin bonatique de Montréal et vient tout juste de se terminer. 200 artistes de 20 pays différents ont participé à la cinquantaine d'oeuvres présentées. On a pu y aller 2 fois car le billet donnait droit à 2 entrées et la première fois en fin de journée, ce qui était idéal pour assister en même temps à l'autre exposition du moment des "Jardins de Lumière". Mais moins pour admirer les oeuvres horticoles qui se révèlent mieux par un beau soleil, d'où la 2ème visite il y a une semaine. L'exposition s'est terminée aujourd'hui après une semaine de prolongation et a attiré 1 million de visiteurs en 3 mois, autant dire un gros succès.

Trèfle de bavardages, voici les photos de la visite pour mieux vous donner une idée de ce que c'est, au moins pour les oeuvers les plus monumentales (les plus grandes font plusieurs tonnes !) car le parc était semé d'une multitude de plus petites sculptures.

"L'homme qui plantait des arbres". Il s'agit du personnage de fiction d’Elzéard Bouffier du roman éponyme écrit par Jean Giono, berger qui sème des glands dans le sol d’un terrain désolé en Provence.

Avec la chaleur qui a régné pendant cette fin d'été les jardiniers ont été mis à contribution pour préserver la santé des plantes. Ca donne aussi une idée de la taille de l'oeuvre.

"Une histoire vraie" réalisé par Shangai et qui a au passage a remporté le Grand prix d'honneur. L'oeuvre illustre un conte chinois qui raconte comment un jour une jeune fille repêcha une grue à tête rouge piégée dans un marais avant d’y plonger à son tour

"Terre mère" qui invite avec ses 2 mains ouvertes (la 2ème à droite non visible sur ma photo) invitant à donner autant qu'à recevoir

"L'arbre aux oiseaux". La plus grande oeuvre du haut de ses 16 mètres (et 18m de diamètre). Une cinquantaine d'espèces volatiles en voie d'extinction s'envolent des branches comme pour échapper à leur sort. A la base de l'arbre émergent également des reptiles et amphibiens tout autant menacés.

L'oeuvre pèse au total 100 tonnes et l'oiseau le plus lourd 3t. 

A la nuit tombée le jardin chinois s'éclaire grâce à la magie des lanternes. C'est vraiment magnifique et on plonge dans un autre monde en arrivant dans cette scène. Le tout en plein Montréal ou presque puisque le parc est situé non loin du centre-ville. 

Pour les amateurs l'exposition se termine le 6 novembre.